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La Senioressance
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  • Bien Vieillir,un parfum plus doux pour notre avenir. La Senioressance est une ère, à un parfum de renaissance celui de plus de Bientraitance à la maison et en institutions. Confort, douceur, gentillesse, respect, tout un programme à mettre en Oeuvre....
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19 juillet 2014

Jacques VIABELLESSET un Poète pas comme les autres...

  Interview de Jacques VIALLEBESSET par Linda LEININGER 

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Linda LEININGER : Bonjour Jacques, pour ceux qui ne vous connaissent pas, qui êtes-vous ?…

Jacques VIABELLESSET : Difficile pour quelqu’un qui pense que vivre est une action, de se définir en tant qu’étant, mais disons que j’ai 65 ans, que je partage mon temps entre l’Auvergne où je suis né et Paris où j’ai vécu, entre, donc, l’action à Paris et la contemplation, la lecture et l’écriture à la campagne. Je suis né dans les livres et n’en suis jamais sorti puisque j’en ai fait mon métier, en tant qu’éditeur, en étant l’inverse d’un « rat de bibliothèque. » Rien de ce qui est humain ne m’est étranger, comme l’écrivait Térence et j’aime mes semblables… Voilà pour « qui je suis. » Quant au reste, ce sera aux autres de dire, qui j’étais, quand je ne serai plus…

Linda LEININGER : J’ai bien compris en vous lisant sur la toile que vous êtes un passionné des mots, de la poésie en général. D’où vous est venue cette passion de manier les mots avec élégance… ?

Jacques VIABELLESSET : Tous les enfants, lors de leur apprentissage de la langue, jouent, au sens premier de ce mot, avec les mots. Ils les découvrent comme autant de cailloux chatoyants ou de billes de verre coloriées. Les mots, dans leur assonance, sont aussi, comme des bonbons. Le mot « Amapolla »  qui désigne, en Espagnol le papillon, ne produit pas le même son, donc le même sens , selon la langue dans laquelle il est prononcé . Il est, en soi, une musique. Tous les enfants du monde jouent, donc, avec les mots, pour leur couleur et leur musique ; certains continuent à «  jouer avec les mots », se mettent à faire des exercices, des essais, travaillent enfin et travaillent encore, d’autres, en grandissant, abandonnent ce « jeu », et c’est dommage et dommageable. Car c’est le langage qui nous fait atteindre la dignité d’humain. Or, il n’y a rien de plus sérieux que ce jeu-là, car c’est ce jeu qui permet d’apprendre à exprimer toute la palette des sentiments humains. C’est ce jeu-là, aussi, qui permet, si l’on est sincère, de trouver les mots «  justes », ceux qui sont au plus près de la vérité de soi, et qui permettent donc, d’éventuellement, toucher la vérité des autres, de l’autre… Toute langue est un pays, un territoire à explorer, à cultiver, c’est même, à mon sens la seule « patrie » que les humains aient : leur langue maternelle, celle dans laquelle ils rêvent.  

Linda LEININGER : La poésie pour vous, c’est quoi exactement ?

Jacques VIABELLESSET : Le très grand poète Holderlin disait que la seule façon d’habiter le monde est de l’habiter poétiquement. J’en suis d’accord, la poésie est d’abord une manière d’être, une façon de regarder le monde. La plupart des personnes ne voient que la surface des choses, or les apparences ne sont pas la réalité. Vivre poétiquement, c’est convertir son regard sur les autres, soi-même, le monde, la vie, le cosmos et leur sens, pour mieux les voir, les contempler et éventuellement, en rendre compte en écrivant.  Mieux, c’est faire un pas de côté, pour voir le monde autrement, non pas dans l’illusion, mais dans ce que la réalité a de surréel. Un poète contemporain ( Patrick Chemin) a défini la poésie comme étant une façon de se tenir , debout, avec élégance, sous le ciel. Oui, c’est d’abord cela, pour moi, la poésie. Mais il y a plus important encore. Nous sommes dans une société matérialiste de la consommation, de robots, du spectacle, du divertissement, du simulacre ; c’est-à-dire coupés du réel, de l’essentiel, de l’esprit, du sens. La poésie est la seule façon, de nous relier, de nouveau, à l’essentiel, à l’esprit, dans la liberté. La poésie, c’est ce qui fait renaître l’individu à la vie, qui le rend, de nouveau, vivant, qui lui redonne sa dignité d’être, pensant, ressentant, imaginant, agissant. La poésie, c’est ce qui réinsuffle de la vie à la vie. Si, en plus, l’individu écrit, cela laisse, forcément, quelques traces…

Linda LEININGER : Vos textes ont une belle résonnance dans mon intérieur, on pourrait presque dire que ce sont des prières… Quelle est la source de votre inspiration ?

Jacques VIABELLESSET : Vous dites «  résonnances » là où j’ai évoqué la « reliance ».  La poésie est le meilleur vecteur d’un cœur battant à un autre cœur battant et il y a, effectivement « poésie » quand il y a « résonnance », écho. Le poète Jean Cocteau a pu écrire : «  je ne sais lequel, de celui qui écrit ou de celui qui lit, est le plus poète. » En effet, pour qu’il y ait, éventuellement « poésie », il faut qu’il y ait « reliance » et « résonnance » entre auteur et lecteur. Parler du plus intime de soi, à travers son écriture, c’est avoir quelque chance de trouver cet écho en l’autre, car tous les êtres humains, nos semblables, sont, certes différents, mais pourtant les «  mêmes » : ils naissent, ils grandissent, ils vivent ou survivent, ils espèrent et désespèrent, ils transmettent ce qu’ils peuvent, ils meurent. Cette destinée nous est, tragiquement, commune. Ce que vous appelez « inspiration » n’est jamais que cette vie qui bruisse en nous comme elle vibre dans «  la mélodie secrète des étoiles. » Mon inspiration n’est jamais que cette vie palpitante et la perception que j’ai de son sens, perçue à travers le prisme, de mon intelligence, de ma culture, de ma sensibilité, comme tout un chacun. Et si l’on me reconnait, éventuellement, comme « poète », c’est parce que ce prisme est peut-être singulier . Vous employez le mot «  prière ». Oui, je pense que du chœur des hommes s’élève vers l’humanité, le grand tout, ou ce que l’on nomme Dieu, une immense prière pour plus de respect, de paix, de tolérance, de vérité, de justice, de beauté, d’amour pour tout dire. Ce chœur des humains est silencieux, cette « prière » est universelle. La fonction des poètes est de capter ce que dit ce chœur silencieux et de le murmurer ou le clamer dans une prière universelle et ce que, à ma place, j’essaie de faire.

Linda LEININGER  : Quel conseil donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent écrire de leur plus belle plume des rimes ou des textes enchanteurs… ?

Jacques VIABELLESSET : Tout être humain a des émotions et des sentiments et peu savent les exprimer, la poésie sert à cela. Tout être humain a des « images » ou des phrases qui lui passent, en fulgurance, par la tête. Ce sont autant « d’instants poétiques » qu’il faut noter, car ce sont eux les matériaux des poèmes à venir. Apprendre à les structurer pour en faire un poème, c’est cela l’ouvrage de l’écriture. Comme tout ouvrage, il s’apprend, en lisant, lisant, lisant d’abord tous les « grands poètes » qui nous ont précédés,  puis en imitant ( il n’ y a pas de création qui ne commence pas par l’imitation) jusqu’à ce que l’on trouve sa voix, sa voie propre, singulière et unique.

Linda LEININGER : J’ai aussi lu que vous rencontriez des étudiants  pour parler de poésies. Y’a-t-il un âge bien défini pour se mettre à la poésie ?

Jacques VIABELLESSET : Les enfants sont, naturellement, à la fois, philosophes en ce sens qu’ils s’étonnent et demandent «  pourquoi » et poètes, en ce sens qu’ils s’émerveillent et manient les mots. Le problème est que, en grandissant, ils perdent, le plus souvent cette faculté à s’étonner et à s’émerveiller, en général à l’adolescence ... Se «  mettre à la poésie » doit se faire donc, dans l’enfance, dans la lecture des contes, pour structurer son imaginaire et par ce jeu des comptines pour apprendre à «  jouer » avec les mots. L’apprentissage est là : de les lire à les écrire soi-même, il n’y a qu’un pas à franchir, à condition d’oser et de ne pas s’arrêter de le faire jusqu’au jour où on tombe devant des vers qui nous bouleversent, cela se passe toujours à l’adolescence que l’on aimerait avoir écrits et l’on, continue, alors, à « apprendre à écrire », si on ose …

Linda LEININGER : Le blog la Senioressance parle du vieillissement.  Pensez-vous que la poésie est une belle initiative à proposer en maison de retraite ?

Jacques VIABELLESSET : Picasso disait : «  il faut longtemps pour devenir jeune ». Je rajoute que j’en connais qui n’y arrivent jamais. Au-delà des atteintes à notre santé physique, vieillesse et jeunesse sont d’abord une « manière d’être », un regard que l’on pose sur soi, les autres, la vie et le monde. Vieillir, c’est ne plus être capable de s’étonner et de s’émerveiller devant la beauté des choses, de la nature, de la vie, donc ne plus « espérer » ; or, sans espérance, il n’y a pas de vie possible, il n’y a que de la « survie » .   La poésie est la meilleure façon de garder ou de redécouvrir en soi cette capacité d’étonnement et d’émerveillement. En ce sens, on peut parler de «  poésiethérapie. » C’est ce que n’hésite pas à faire le philosophe Jacques de Coulon à travers ses deux ouvrages qui viennent de paraître : «  Soyez poète de votre vie » et « Exercices pratiques de poésie-thérapie pour retrouver son calme, récupérer de l’énergie, libérer sa créativité » (éditions Payot). Oui, la poésie, d’une part par sa musicalité, sa mélodie, d’autre part par le fait qu’elle active les couches les plus profondes de notre psyché est le moyen de retrouver notre intériorité authentique, de revivifier notre imaginaire et donc l’espérance.  Qu’on en écrive ou qu’on la dise, la poésie nous permet de redevenir des créateurs. Elle permet de revenir à la source de ce que nous sommes, de redevenir les maîtres de notre vie. On dit parfois, de manière négative et même péjorative, que «  vieillir, c’est retomber en enfance. » Oui, il s’agit bien de convertir notre regard sur ce qui nous entoure, de retrouver cet « esprit d’enfance »,de manière positive, c’est-à-dire  redevenir ces enfants capables de s’étonner et s’émerveiller, d’imaginer, de rêver, d’inventer, de créer, de réouvrir l’horizon des «  possibles »,  pour retrouver l’essentiel. En ce sens, on pourrait dire qu’un poème matin et soir est la meilleure des posologies pour retrouver la joie d’être.

Linda LEININGER : Quel regard portez-vous sur ce genre d’institution ? Pensez-vous que des ateliers poétiques seraient intéressants à proposer pour faire travailler la mémoire ?

Jacques VIABELLESSET : Je crains que ce genre d’institutions ne propose aux personnes âgées que des activités « divertissantes » qui les « infantilisent » dans le mauvais sens de ce mot. L’être humain est d’abord un « créateur », avant que d’être un producteur et un consommateur. Ce temps de « vacances » qu’est la vieillesse doit permettre à chacun de retrouver ses capacités créatrices, que tout le monde possède, peu ou prou. La vie d’un être humain est d’abord l’histoire qu’il se raconte et qu’il raconte aux autres. C’est-dire si l’imaginaire y tient,  consciemment ou pas , une place majeure. C’est cet imaginaire, atrophié par des décennies de vie sociale axée sur le matérialisme, qu’il faut, en ce temps de la vieillesse,  réactiver, pour retrouver cet « élan de vie » qui s’étiole en chacun si on ne l’entretient pas.   Nous avons tous, en mémoire, des poésies apprises à l’école et se les remémorer,  les réapprendre «  par cœur » (dans tous les sens de ce mot), les dire à voix haute, pour soi et les autres, car la poésie est un « partage », constitue l’un des premiers exercices, conçus comme une véritable gymnastique de la mémoire, à introduire dans ces institutions. Mais le rôle « d’ateliers poétiques » s’il doit commencer là peut aller beaucoup plus loin. Car, plus encore que des poésies, nous avons tous en mémoire des instants d’émotion de notre vie. Ce sont eux qu’il faut s’efforcer de transcrire sur le papier ;  dire avec des images contenues dans les mots ces émotions, c’est cela écrire de la poésie : fixer des moments fugitifs de vie dans un « éternel présent » pour les transmettre, les partager donc. Cela, chacun peut s’exercer à le faire, à tout âge. Oui, créer des « ateliers de poésie » en institution, c’est permettre à chacun d’exprimer sa sensibilité, c’est permettre aussi à chacun de se réapproprier sa vie en redevenant créateur, producteur de sens, donc « passeur », transmetteur, de génération à génération.

Linda LEININGER : Vous avez écrit un deuxième ouvrage poétique « Le Pollen des jours » qui a reçu un bel accueil du public et de la critique. Comment avez-vous réagi à ce moment-là… ? Pourquoi le pollen ?

Jacques VIABELLESSET : Je pense que la poésie est « partage ». On écrit dans la solitude, certes, mais pour trouver des échos. J’ai tendance à considérer qu’une fois publiés, mes poèmes ne m’appartiennent plus. Le romancier Gilbert Cesbron terminait ses romans par cette phrase : «  Adieu donc, enfants de mon cœur ». Je pourrais faire de même. La poésie se propage comme « le pollen des jours. » C’est la poésie et l’amour qui sont  le pollen des jours. La fonction du pollen est de fertiliser.  Le titre de mon dernier recueil, qui vient de sortir, dit cela. Je voudrais que ma poésie fertilise les êtres, derrière « l’écorce des cœurs », titre de mon premier recueil, et leur rappelle, à chaque instant, que l’amour est la plus haute valeur humaine.

La reconnaissance de ses « pairs », les autres poètes, est importante, certes, mais lorsque des lecteurs réagissent en m’écrivant combien la lecture de ma poésie leur fait du bien, je ressens de la joie. Il ne saurait, à mon sens, y avoir pour celui qui écrit, plus grande joie que de se rendre compte que «  les pauvres mots maladroits » qu’il a écrits (la formule est d’Aragon) ont su exprimer ce que tout un chacun peut ressentir. La poésie est la plus efficace façon de relier les cœurs les uns aux autres. Quand, parfois on y arrive et que les lecteurs  vous le disent, on ne peut qu’être « en joie. »  .

Linda LEININGER : Vous proposez un troisième ouvrage poétique. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ainsi que son titre… ?

Jacques VIABELLESSET : Le troisième recueil qui va être publié en Octobre 2014 est titré : « Sous l’étoile de Giono ». Adolescent, j’ai lu toute l’œuvre romanesque de Jean Giono et j’ai plongé dans cette cosmogonie fantastique, cette symphonie cosmique où des héros pétris d’idéal  dialoguaient avec les forces de la nature et avec les étoiles. C’est cet univers, qui m’a accompagné toute ma vie, que j’ai essayé de transcrire dans ce recueil, sélection de quinze ouvrages de Giono, « résumés » chacun en un poème, poème auquel répond un autre poème « en écho. » Giono a été, dans ma vie, ce que Bobi, le héros de que ma joie demeure est pour les personnages du roman, un « professeur d’espérance. » C’est la fonction que Giono assignait aux poètes : «  Être des professeurs  d’espérance ». J’ai écrit ce recueil pour tenter de transmettre cette « espérance »que  m’a transmise Giono et pour être, peut-être pour quelques lecteurs, ce « professeur d’espérance » 

Linda LEININGEROù peut - on se le procurer… ?

Jacques VIABELLESSET : Mes deux premiers recueils ont été édités chez «  Le nouvel athanor. » Le prochain va l’être chez «  Alain Gorius/ Almanar ». Ce sont des maisons d’édition dont les ouvrages sont bien diffusés. On peut donc trouver mes ouvrages en librairies, mais aussi chez amazon.fr, fnac.com et bien sûr, sur la boutique en ligne de mon éditeur www.lenouvelathanor.com

Linda LEININGERQuel conseil donneriez-vous pour devenir un savant des mots ?

Jacques VIABELLESSET : L’écrivain Guy Debord a écrit : « Pour savoir écrire, il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre. »  Tout est dit. Notre langue est la seule patrie que nous ayons. C’est par elle que l’on peut exprimer nos pensées et nos sentiments, hors de la violence. Le vocabulaire de la langue française est immense et riche et peut exprimer toutes les nuances de la pensée humaine. Lire, c’est donc non seulement enrichir son vocabulaire, mais c’est surtout structurer son imaginaire et enfin voyager par le seul voyage qui, en fin de compte,  vaille : le voyage intérieur. Cela permet d’accéder à ce que Nietzsche, après Rabelais a appelé le « Gai savoir », celui qui permet d’apprécier, pleinement la saveur des choses, du monde et de la vie. C’est donc par la lecture que commence l’écriture.  

Je ne sais pas ce que veut dire « savant des mots ». Écrire relève plus de l’alchimie que de la science, même si la technique intervient. Et si technique il y a, c’est celle d’un joaillier, sélectionnant des pierres brutes que sont les mots, les polissant, les assemblant , les sertissant, pour en faire un bijou chatoyant. C’est un travail sur soi autant que sur le matériau. Un conseil concret : notez les petits bouts de phrase qui vous passent par la tête, mettez- les de coté, et, un jour, asseyez-vous  à votre table comme l’artisan devant  son établi ….il en sortira, forcément, un poème … Laissez-le reposer, maturer, et reprenez-le pour le peaufiner, jusqu’à ce qu’il vous plaise, en étant exigeant avec vous-même, car même si, comme le disait Aragon « les mots sont des oiseaux tués », il importe de leur redonner des ailes , que ce soit celles d’un moineau, d’une mouette , ou d’un aigle …

Linda LEININGER : Pouvez –vous nous partagez un extrait rien que pour la Senioressance, histoire de nous mettre en appétit…

Jacques VIABELLESSET : Plus qu’un extrait, je vous offre , à vous et vos lecteurs, le poème d’ouverture de mon prochain recueil « Sous l’étoile de Giono. » Il a pour titre....

« Avec toi » :

Je suis avec toi âme sincère et cœur pur

Égaré dans le dédale de ta forêt obscure

Cherchant en aveugle la clairière de l’être

Je suis le compagnon qui a travaillé comme toi

À qui tu peux dire tes espoirs et désirs secrets

Je t’apporte les forêts les mers les montagnes

Je suis avec toi, quelles que soient tes erreurs

Dans tes yeux sont gravés tes rêves ta nostalgie

Toute l’innocence perdue depuis l’enfance

Cette absence de pureté que tu ne vois plus

C’est ainsi que la mort arrive avant l’heure

Je suis ton compagnon en perpétuelle révolte

Et si la société a tué en toi cette faculté

Je te dis que les prés fleuris t’appartiennent

Je suis avec toi partout où tu es esseulé

Je t’attends aux estuaires de ta résignation

Tu imagines les routes du vent les joies du monde

Au nom de l’espoir, je t’offre amour et amitié

Pour soumettre ton désir au rythme du cosmos

Je suis avec le berger qui t’attend près de ta source.

Merci Jacques, pour ce bel extrait c'est Magique !

Jacques Viallebesset "Le Pollen des Jours"...

Edition Le Nouvel ATHANOR 

 

Couv-pollen-des-jours

 Propos Recueillis par Linda LEININGER Naturopathe - Sophrorelaxologue 

Lutte pour la Bientraitance en Institution et à Domicile 

 

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